Voici un texte issu d’un panneau de l’exposition sur l’esclavage qu’accueillait l’Hôtel de Ville de Vitry au mois de mai. Je l’ai trouvé particulièrement pertinent. Il explique en partie les causes et les conséquences des émeutes de la faim.
« A la fin du 20e siècle, quelques pays accumulent les richesses alors que 80 % des humains ne disposent que de 18 % de la production mondiale.
D.R
Ce déséquilibre des richesses est le fruit des rapports internationaux qui sont toujours de domination. Les dirigeants politiques et économiques des grandes puissances, USA, Allemagne, Japon, GB et France, les institutions internationales qu’ils contrôlent (FMI, Banque mondiale, conseil de sécurité de l’Onu) imposent leur loi aux pays du Sud par des interventions militaires et diplomatiques ou par des répressions économiques.
Les pays du Sud restent peu industrialisés et essentiellement producteurs de matières premières dont les cours, fixés à la bourses de New York entre autres, n’ont cessé de baisser.
De 1980 à 1997, les revenus des pays du Sud ont de fait baissé de 30 à 200 %. Dès lors, il leur devenait impossible de rembourser leurs dettes et le FMI a ainsi pu imposer sa volonté en dictant des « plans d’ajustement structurel » qui sont toujours basés sur les mêmes recettes : moins d’enseignants, moins de médecins, plus de privatisations. Les migrations Sud/Nord sont la version contemporaine de la traite esclavagiste.
Pour information, un T-shirt est fabriqué à Madagascar par une jeune ouvrière. Le prix du T-shirt à Paris ? L’équivalent du salaire mensuel de la jeune fille… »
En Afrique, le prix du riz a augmenté de 52 % en deux mois. Le prix des céréales a augmenté de 84 %. Cela représente 2 millions d’êtres humains qui basculent sous le seuil de pauvreté.