Les actions entreprises auprès du STIF et de la région portent leurs fruits. Un premier pas a été franchi avec l’accord pour un train de plus au quart d’heure en gares de Vitry-centre et Ivry aux heures de pointe sur la ligne C du RER. Ce n’est certes pas suffisant : les Ardoines n’en bénéficient pas et cela ne fait toujours pas le compte pour répondre aux besoins de nos villes.

Du mieux aussi sur la ligne de bus 172 : la RATP renforce l’offre le samedi de 8h à 13h toute l’année pour mieux répondre à la forte demande due à l’attractivité du marché du centre.

Alerté sur les conséquences de la mise en application de l’Annexe B8 concernant le niveau de services dans les gares SNCF, tant pour les personnels de la SNCF que pour les usagers, les salariés des entreprises de la zone d’activité des Ardoines, je suis intervenu auprès des directeurs de la SNCF et du STIF (Syndicat des Transports d’Ile-de-France. L’annexe B8, qui classe la gare des Ardoines au niveau de service 3, représente une régression du service rendu en semaine et les week-ends alors que celui-ci n’est déjà pas en qualité à hauteur des besoins !

Après la fermeture du guichet Grandes Lignes en gare de Vitry-Centre c’est au tour de la gare des Ardoines de voir reculer le service rendu alors que ce secteur de Seine-Amont, au coeur de l’Opération d’Intérêt National connaît et va connaître des développements majeurs qui déjà se traduisent par des besoins réels de meilleure desserte notamment 2 trains au ¼ d’heure. Des centaines de salariés des entreprises locales dont Sanofi-Aventis attendent cette amélioration.

J’ai d’ailleurs adressé au rédacteur en chef du mensuel CIRCULE, journal des usagers de la ligne C du RER, les pétitions qui exigent plus d’arrêt en gardes de Vitry et d’Ivry car ce journal demande aux usagers SNCF s’ils sont d’accord pour attendre 2018 et qu’un moratoire bloque cette décision d’amélioration !

Ainsi, d’un côté on déshumanise les gares (plus de guichet Grandes Lignes en garde de Vitry-Centre) et de l’autre on adapte le cadencement avec le seul objectif de permettre la circulation privée sur le réseau RFF en application des directives européennes de concurrence libre et non faussée. Le changement d’horaire global prévu par le cadencement va bouleverser la vie des salariés dans leurs déplacements domicile/travail, moins de gares seront desservies, des correspondances n’existeront plus.

Cette privatisation de nombreuses lignes visant à augmenter certes l’offre de trains mais afin d’ouvrir le réseau dès le 11 décembre à la concurrence en réduisant les services existants sur d’autres gares comme celle des Ardoines et en supprimant des postes utiles à la qualité du service public. Dans ce contexte, la mobilisation des usagers, des habitants, des salariés, est fondée et leurs élus locaux de proximité s’y associent et demandent d’abandonner l’application de l’annexe B8 et la mise en place d’une meilleure desserte des gares de Vitry et Ivry dès 2012.

J’invite chacune et chacun à signer la pétition et à participer aux initiatives que va prendre le Comité d’usagers très prochainement.

Il y a un mois, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, du développement durable, des transports et du logement, a adressé un courrier à Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France.

Dans cette lettre, portant sur l’amélioration de service des RER, la ministre a insisté sur le fait que « certaines opérations, qui font l’objet d’un consensus (…), semblent devoir être engagées rapidement : c’est le cas notamment des travaux de refonte des installations de Brétigny-sur-Orge*, dans le cadre du schéma directeur du RER C ». 

Et, à la toute fin de la missive, elle demande au président de la région « le maintien d’une bonne qualité de desserte et d’un temps de transport à Paris inchangé, pour les gares des branches sud des RER C et D (…). A cet égard, l’ajout d’arrêts supplémentaires en gares d’Ivry et de Vitry ne me paraît pas souhaitable pour le service annuel 2012. »

Avec Christian Favier, président du Conseil général du Val-de-Marne, Pierre Gosnat, député-maire d’Ivry, nous avons adressé conjointement un courrier à la ministre où nous nous étonnons de cette sanction pour les deux villes et où nous demandons avec plus de force un renforcement de desserte en Petite Couronne et le doublement de desserte des gares d’Ivry et de Vitry.

 (* en Essonne)

Le voici ci-dessous :

Madame Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET

Ministre de l’Ecologie, du développement durable, des transports et du logement

Hôtel de Roquelaure

246 boulevard Saint Germain

75007 PARIS

Madame la Ministre,

Nous avons pris connaissance avec une certaine stupéfaction de votre courrier adressé à Monsieur Jean-Paul Huchon, Président du Conseil régional d’Ile-de-France en date du 28 mars dernier et concernant l’amélioration de service des RER.

En usant de votre qualité du Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, vous vous prononcez sans appel contre « l’ajout d’arrêts supplémentaires en gares d’Ivry et de Vitry » sur la ligne du RER C, car cela ne vous « paraît pas souhaitable pour le service annuel 2012 ».

Cette intervention est troublante à plusieurs titres. Est-ce l’élue de l’Essonne qui se positionne ainsi sur ce dossier et à ce titre participe au blocage du schéma directeur du RER C gelé depuis 2009, ou bien est-ce la Ministre qui oppose les intérêts des usagers selon leur domiciliation en Ile-de-France.

Ces deux communes totalisent près de 140 000 habitants et 69 000 emplois. Or, au regard des besoins actuels et à venir de ces villes, la desserte d’un train tous les quarts d’heure des gares d’Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine s’avère très largement insuffisante.

Nous demandons pour cette raison la poursuite de la politique engagée de renforcement de desserte en petite couronne et de maintien du doublement de la desserte des gares d’Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine dans le cadre du service annuel du RER C. Ces améliorations de service répondent aux besoins des populations et des emplois, actuels et à venir, de ces villes et leur permet d’accompagner leurs projets de développement urbain à court terme, notamment dans le cadre de l’Opération d’Intérêt National ORSA, dont Seine-Amont est coeur de cible, opération d’ailleurs la plus importante de France.

Votre prise de position partisane est d’autant moins compréhensible que cette amélioration de desserte limiterait des augmentations de temps de trajet de 1 à 3 minutes, ce qui reste acceptable pour les voyageurs de la grande couronne.

En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir prendre en considération l’intérêt général comme le prévoit le STIF en matière de politique de renforcement de la desserte de la petite couronne, et non des intérêts particuliers, et d’user de votre autorité pour que les habitants des deux communes concernées puissent bénéficier comme les autres d’une amélioration sensible du temps de desserte pour leur déplacement.

En vous en remerciant, nous vous prions de bien vouloir agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.

Christian FAVIER, président du Conseil général du Val-de-Marne             

Alain AUDOUBERT, maire de Vitry-sur-Seine           

Pierre GOSNAT, maire d'Ivry-sur-Seine, député du Val-de-Marne

Avant-hier, l’Etat et la Région ont trouvé un accord sur le tracé du métro en rocade autour de Paris. Les projets du Grand-Paris (Etat) et Arc Express (Région) ne font plus qu’un, réunis en une synthèse dénommée : « Grand-Paris Express ». Et cette bonne nouvelle s’accompagne du fait que le tracé d’Orbival, porté et défendu par plus de 60 000 Val-de-Marnais depuis 4 ans, a lui aussi été validé dans sa totalité. C’est bien sûr aussi une bonne nouvelle pour Vitry, qui verra deux stations, l’une aux Ardoines et l’autre en centre-ville, proche du Mac/Val, desservir plus efficacement notre territoire.

Plus de 32 milliards seront investis jusqu’en 2025, date à laquelle l’ensemble du projet devrait être achevé. 20 milliards d’euros pour le métro (hors matériel roulant) et presque 12 milliards destinés à moderniser les lignes de RER en correspondances, dont le RER C. Pour les 11 millions de Franciliens, ce nouveau moyen de transport en commun va considérablement faciliter et écourter les déplacements logement-emploi, entre autres.

L’association Orbival organisera, à Créteil, le 10 février prochain à 18h45 à la Maison des syndicats, la pose symbolique du premier rail. Un façon festive de remercier les nombreux soutiens et de maintenir la mobilisation pour que les premiers coups de pioches soient effectivement et rapidement donnés dans notre département. Des artistes de rue et une formation musicale animeront l’accueil du public puis, vers 19h15, un concert industriel intitulé Autour du rail, par Riké et ses musiciens et les Tambours du Bronx, donnera le ton, résolument urbain.

le tracé du réseau      

Lors du Grenelle de l’Environnement, un objectif clair a été énoncé : pour le seul secteur du transport, réduire de 20 % d’ici à 2020 les émissions de Gaz à Effets de Serre. Cependant, les mesures imaginées par le gouvernement ou voulues par les autorités organisatrices des transports sont en contradiction totale avec cet objectif.

Avec l’ANECR (Association Nationale des Elus Communistes et Républicains) et près de 400 personnalités de toute provenance (politique, associative ou syndicale), j’ai signé l’appel pour revoir d’urgence le nouveau plan Fret SNCF.

Les budgets annoncés de la loi de finances 2010 n’offrent pas les moyens suffisants qui aideraient le passage de la route au rail, ni pour les marchandises, ni pour les voyageurs.

Les autorités organisatrices des transports n’ont pas non plus les moyens nécessaires au  développement des transports collectifs qui permettraient de réduire l’usage de la voiture et donc, des émissions de gaz.

Ce sont les collectivités territoriales qui ont la charge des transports. Mais l’Etat n’apporte aucune compensation, supprime au contraire Taxe professionnelle et autres dotations.

La taxe sur les poids lourds a été limitée, reportée en 2012. Tout est remis au lendemain, et cette négligence est la marque d’une triple irresponsabilité : fiscale, sociale et écologique. Si le transport routier continue à être sous-tarifé, les routiers européens seront mis en concurrence, créant ainsi des conditions sociales désastreuses. On voit bien que le développement des modes alternatifs à la route ne constitue pas une priorité.

Enfin, le nouveau plan Fret SNCF va plus que jamais à l’encontre du Grenelle de l’environnement puisqu’il vise à réduire les trafics, les matériels et les moyens humains. L’activité dite de « wagons isolés », (qui consiste à acheminer pour les industriels une cargaison en quantités inférieures à un train entier, et où le lot de wagons ou bien un seul wagon doit être trié et regroupé dans les gares de triage) serait abandonnée à 60 %. Cet abandon signifierait d’une part des suppressions de postes de cheminots et d’autre part, des milliers de camions en plus circulant sur les routes. Cette augmentation de trafic reviendrait à rejeter entre 300 et 600 000 tonnes de gaz à effet de serre en plus par an dans l’atmosphère…

Aussi, avec les syndicats et les associations, il convient de réclamer :

 - le respect des objectifs de réduction de gaz à effet de serre du secteur des transports

 - un moratoire immédiat sur la partie « wagon isolé »

  - la transparence et un débat public objectif sur les conséquences des émissions de gaz

  - la préservation des installations ferroviaires afin d’être capable de disposer d’alternative à la route

 - l’examen d’organisations nouvelles de la production SNCF en proximité pour donner de la pertinence économique aux convois.