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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 16:46



Face à la machination très élaborée mise en place pour écorner et tronquer les services publics au profit du secteur privé, face à la volonté de développer les métropoles (le Grand Paris et sa société, donnant les pleins pouvoirs à l’Etat en lieu et place des communes), les collectivités apparaissent comme de véritables dangers de résistance démocratique à la politique menée par  le Gouvernement.

Les collectivités sont de véritables îlots de résistance, mais entourés, menacés par le flot de lois du sarkozysme. Cette politique n’a pour objectif que d’avoir la main sur tous les pouvoirs et de museler toute opposition.

Le projet de réforme de la Taxe Professionnelle (TP) est l’une des mesures, l’une des vagues qui s’attaque aux îlots-collectivités. Perçue dans toutes les communes où des entreprises ont des locaux ou des terrains, elle sert à financer le budget des communes, des départements, des régions et même des chambres d’industrie et de commerce. A Vitry, elle représente une grande partie (1/4) des recettes de la ville. Elle permet la construction de structures nouvelles, la rénovation d’écoles, bref, elle permet la modernisation de la ville. Vitry fixe elle-même la répartition de cette ressource, dans les domaines qu’elle choisit prioritairement (l’éducation, par exemple, représente 30 % de son budget). C’est bien là le cœur de l’autonomie communale : des recettes et des dépenses utiles à tous. 

Il nous est présenté que cette taxe doit être prestement supprimée car la crise étant passée par là, il faut vite alléger encore la part des entreprises afin qu’elles conservent leur haut niveau de compétitivité… Dans le même temps, les salaires stagnent à un niveau bien bas et les impôts locaux risquent d’augmenter. L’image de la balance symbolisant la Justice vient immédiatement à l’esprit, mais complètement déséquilibrée : tout pour les grosses entreprises, les banques, les grandes surfaces, rien pour les habitants.

De plus, depuis 20 ans, la Taxe Professionnelle diminue progressivement, d’allègements en dégrèvements. Mais aucun bilan n’a été fait en matière d’emploi ou d’investissements, sur les conséquences de cette diminution. Tant pis, le gouvernement prétend « évaluer l’efficacité des politiques publiques » en les privant de ressources et de moyens d’investir !

Si cet impôt économique disparaît, la Ville – et les autres collectivités – ne pourront plus répondre à tous les besoins des habitants. Certains services devront être diminués, voire supprimés. Et ce n’est pas imaginable.


Au nom de quoi une entreprise implantée sur tel territoire ne devrait plus participer à son développement ? Quelle idée de l’équité ont donc les défenseurs de la réforme de la taxe ? Quelle ville investira pour accueillir ces mêmes entreprises, s’il n’y aucune raison financière ? Et à quoi ressemblera une ville sans emploi ? Je ne conçois pas le développement économique de cette manière, où l’autonomie fiscale d’une ville est dangereusement menacée.

Une réforme de la Taxe Professionnelle est possible, bien sûr. Il faudrait par exemple intégrer la richesse financière dans les bases d’imposition. Cela permettrait un traitement équitable pour les entreprises, selon leur poids économique, la part des bénéfices financiers et les investissements réalisés créant des emplois.
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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 15:47


Supprimer le bouclier fiscal, la pratique des parachutes dorés et taxer à 100 % (ce qui revient à les supprimer) les stock-options offertes aux dirigeants : c’est bien ce que propose les élus communistes aujourd’hui au Sénat pour que ce soit inscrit dans la loi ! Je soutiens cette loi avec d’autant plus de conviction que le discours de Nicolas Sarkozy mardi dernier a bien montré sa volonté de préserver le bouclier fiscal, ce privilège dédié aux plus fortunés.
Dans le même ordre d’idées, Thierry Morin, patron de Valéo, aurait pu toucher plus de 3 millions d’euros de parachute doré suite à son départ alors que 5 000 salariés sont licenciés. Renault de son côté, thésaurise près de 9 millions d’actions représentant une somme de 612 millions d’euros à partager entre cadres dirigeants et perçoit de surcroît une aide de l’Etat de 3 milliards d’euros. Mais les salariés ont perdu entre 10 à 20 % de pouvoir d’achat sous prétexte qu’il faut se serrer la ceinture en supprimant les primes !

Le discours de Sarkozy, faussement moralisateur, se trompe de cible lorsqu’il désigne les bandes de jeunes comme des voyous. Le thème de la sécurité ne trompera personne sur les propos du président français, dénués de toute justesse, de toute équité. Qui sont réellement les voyous ? Selon lui, le bouclier fiscal, « c’est l’expression d’un choix de société qui valorise la réussite ». Et donc, l’approbation de privilèges sans morale…

L’appel à un « capitalisme moral », la désignation d’une prétendue « majorité silencieuse » ou encore de « croissance négative » constituent quelques uns des tours de passe-passe, des leurres purement artificiels qui visent diviser les Français et à nier – et à sous-estimer - la voix sociale qui s’élève dans notre pays aujourd’hui. J’accorde toute ma confiance à Pierre Gosnat, député d’Ivry-Vitry pour défendre ce projet.

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 16:21

Mercredi 18 mars, la signature entre l’Etablissement Public d’Aménagement Orly-Rungis-Seine-Amont (EPA-ORSA), l’Etablissement Public Foncier d’Ile-de-France (EPF) et la ville de Vitry a scellé une convention d’intervention foncière sur le site des Ardoines. L’EPA-ORSA pilote l’Opération d’Intérêt National et agit en coordinateur entre les 12 villes qui la composent. Le rôle de l’EPF est quant à lui d’accompagner les collectivités publiques dans leurs projets « en préparant le terrain ». A ce titre, 15 millions d’euros seront dotés par l’EPF dans le but d’acquérir les terrains stratégiques situés aux Ardoines.

En effet, le secteur représente l’un des 5 périmètres stratégiques de l’Opération d’Intérêt National (OIN). Ce véritable pôle économique en devenir sera desservi par deux gares du RER C et l’arrivée prochaine d’Orbival. Des logements, des locaux d’entreprises mais aussi des équipements publics s’élèveront dans ce quartier dans les toutes proches années. Tous ces facteurs d’excellence feront des Ardoines un pôle incontournable en Ile-de-France. Et il convient d’anticiper toutes les mutations pour ancrer Vitry dans la modernité, pour la rendre aisément accessible et pour continuer à y vivre de façon solidaire.
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 13:43
Les chiffres du chômage empirent. Les faillites de petites et moyennes entreprises se multiplient, les banques ne prêtent à ces dernières qu’avec une extrême frilosité, ou pas du tout, alors pourquoi l’Etat a-t-il décidé d’aider encore les banques à hauteur de 10 milliards d’euros ? Mystère. Pour seule réponse, cette phrase du chef de l’Etat, dépourvue de sens : « Je veux dire aux Français qu’ils ont fait une bonne affaire »… Je n’ai pas l’impression que les Français partagent cet avis tranché, déconnecté du réel, déconnecté des véritables besoins du plus grand nombre.

Ces 10 milliards ne sont rien d’autre que des cadeaux fiscaux aux plus aisés, une fois de plus. Et aujourd’hui, le taux du Livret A est divisé par deux, passant de 4 à 2 %. Cela signifie que rien n’est envisagé pour les ménages. Cela signifie que les économies de 46 millions de Français ne leur rapporteront pas grand chose en fin d’année. Cela signifie que l’Etat préfère apporter son soutien à la spéculation plutôt qu’aux 46 millions de petits épargnants. Tous les apports financiers sont offerts sur un plateau aux banques et aux grandes entreprises. Et le courage politique, qui aurait été de protéger, de redonner de la confiance aux détenteurs du Livret A, ne brille que par son absence dans la ligne tracée par le gouvernement. La relance annoncée ne l’est que pour les plus aisés.  

M. Sarkozy voudrait attiser un peu plus le ressentiment des classes moyennes, des petites et moyennes entreprises qui tentent de s’en sortir, qui essaient en dépit de la situation déplorable de créer des emplois, M. Sarkozy voudrait attiser la jalousie et l’impression désagréable d’injustice, qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Ces 10 milliards ne pouvaient donc pas avoir une autre destination que les coffres des banques ? Le Livret A, donc, l’éducation, la santé, les chantiers en cours des collectivités locales semblaient pourtant des objectifs un peu plus prioritaires, un peu plus urgents.

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 15:22

Emploi, bourse, salaire, avenir, crise, finance, marché…Tous ces termes semblent actuellement être précipités dans un tourbillon qui les mêle, les entremêle et va en s’accélérant. Mais sur quel abîme vont-ils déboucher ? Est-ce qu’une terre ferme économique est en vue ? Hier, jamais le CAC 40 n’était descendu aussi bas depuis 20 ans. Toutes les bourses de la planète ont chuté d’au moins 4 % (9 % à Paris). En dépit des milliards d’euros apportés en aide par les Etats européens, les grandes entreprises financières sont acculées au bord du gouffre. Même Dexia, grassement assistée, a ployé dangereusement.

La chute généralisée constatée hier est bien la preuve que décidément, les marchés ne s’autorégulent pas. La financiarisation seule à la barre d’un navire sans pilote est pure folie. Il est besoin de règles, de tuteurs, de directions claires à donner. Avant tout, il convient de protéger les emplois et les salaires des citoyens français et européens.

Et surtout, ne pas être dupe des propos chaque jour plus incohérents du président français. En effet, Le Canard enchaîné (1er oct. 2008, en une) rappelait que dans ses propositions de candidat aux présidentielles, Nicolas Sarkozy affirmait que « les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment (sic), c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir (…). C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages ».  Il souhaite aussi privatiser la Poste, venir en aide aux spéculateurs avec les deniers publics et ponctionner le livret A !

Toutes ces mesures vont dans le sens du système en place et ne remettent rien en cause. Rien de neuf n’est imaginé. Tous est fait pour offrir une bouée aux plus riches et couler les plus pauvres.

L’argent en circulation ne doit pas servir des causes virtuelles. Il ne doit pas être soumis à des spéculations hasardeuses qui menacent la vie de millions d’êtres humains, comme on a pu le voir lors de la crise alimentaire mondiale.

Qu’il soit avant tout distribué dans les salaires de ceux qui en ont le plus besoin, et non gaspillé en boucliers fiscaux ou dans d’autres injustices flagrantes !

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 09:54

« Il faut refonder le capitalisme » mais « l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise ». Que de précautions à travers ces deux phrases prononcées par le chef de l’Etat. C’est surtout la confusion qui en ressort. Et elle semble bien constituer son moteur politique.  

Lorsque l’on entend parler du grand retour de l’Etat, des garanties que l’Etat va apporter pour aider à estomper la crise financière qui a cours, il faut immédiatement démasquer l’imposture.

L’Etat français va en réalité soutenir le capitalisme en faillite. L’Etat français va se porter au chevet des banques pour que surtout, leur fièvre n’augmente pas.

Soyons sérieux ! Une véritable purge de la fonction publique est en train, avec 30 000 fonctionnaires en moins et près de la moitié dans l’éducation. Les cadeaux fiscaux offerts aux entreprises ne sont ni redistribués ni investis pour créer des emplois. D’ailleurs, il n’est demandé aucun effort particulier aux grandes entreprises. En revanche, il en est demandé – encore -, aux contribuables. Dans ces conditions, est-il normal qu’un citoyen ait à payer quoi que ce soit pour un marché  irresponsable dont le seul souci est de faire du fric ?  Le capitalisme financier, s’il est si puissant peut certainement s’en sortir tout seul comme un grand, sans l’aide des parents que sont les Etats, en puisant dans les stocks-options, les profits boursiers improductifs, les parachutes dorés…

Malgré tout, il ne faut pas être paralysé par les discours du chef de l’Etat. Il faut imaginer des solutions et résister, à tous les niveaux. Car en plus des épargnants, les villes, les départements sont menacés par ce même Etat qui se désengage et qui les ponctionne sans vergogne. J’évoquais il y a quelques jours le projet de réforme de la Dotation de Solidarité Urbaine. Là encore, c’est une volonté d’étrangler les moyens des collectivités locales.

Alors qu’on ne vienne pas parler sur un ton de sauveur du retour de l’Etat. Car il préfère fuir les réalités et soutenir la cause des marchés virtuels et dérégulés du capitalisme sans valeur et sans morale. 

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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 16:28

Le gouvernement actuel veut supprimer une aide importante attribuée à certaines communes à travers toute la France. La Dotation de Solidarité Urbaine (DSU) est une aide conséquente que l’Etat octroie aux villes de plus de 10 000 habitants. Le plus souvent, ce sont les villes accueillant des populations modestes, menant une politique sociale ambitieuse qui en bénéficient. Le rôle de cette dotation tend ainsi à diminuer l’écart qui se creuse entre les plus aisés et les plus défavorisés. De vrais programmes de logement social, des structures culturelles de qualité à prix accessible, une action publique qui épouse au plus près les besoins des habitants : ce sont tous ces services, toutes ces améliorations de la vie quotidienne dans la cité que le gouvernement menace. En effet, si la DSU n’entre pas dans les caisses de la ville, il devient impossible de satisfaire certains besoins des habitants. Des services rendus devront être supprimés, ou le prix d’accès à certains autres, augmenté.

 

Les communes les plus en difficulté seraient donc délaissées par l’Etat, prouvant encore un peu plus, s’il en était besoin, son désengagement progressif. Les communes les plus dans le besoin seraient lésées, et ceci afin que l’Etat puisse masquer ses propres manques. La justice et l’égalité de traitement sont totalement absentes de ce projet de réforme.

 

Le comble de l’hypocrisie et du cynisme est atteint lorsque l’on sait que normalement, pour qu’une ville puisse bénéficier de cette dotation, le nombre de ses logements sociaux existant et à venir s’avère un critère déterminant. Dans ce projet de réforme que le gouvernement dit « étudier », ce critère saute. Le nombre de logements sociaux dans une ville ne compte pour rien. Les villes qui construisent, qui présentent 50 % de logements sociaux, par exemple, ne bénéficieraient pas d’aide supplémentaire par rapport à une ville qui ne remplit pas l’obligation de proposer au moins 20 % de logements sociaux. Alors, la DSU pourra profiter aussi aux villes riches. En pleine crise du logement, la décision a de l’allure.

 

La ravage des services publics, la liquidation des aides publiques et l’effacement de la solidarité menacent la vie quotidienne des populations. Il est impossible de rester sans rien faire devant cette démonstration de force. Il faut agir en nous réunissant pour faire retirer ce projet réducteur.

 

Il faut mettre les habitants au cœur des préoccupations, et non les en séparer.

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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 17:10
total-pompes.jpgLe litre de super connaît une hausse régulière qui pénalise les automobilistes souvent contraints à ce mode de déplacement domicile-travail en raison de transports en commun insuffisants ou inadaptés. Le prix du baril à bon dos. Les compagnies pétrolières quand à elles s’en mettent plein des poches. Cela conduit l’Union Fédérale des Consommateurs (UFC) a réclamé une mission d’évaluation et de contrôle par l’Assemblée Nationale pour qu’elle rende au plus tôt un bilan sur les marges et les bénéfices exhorbitants de celles-ci. Pour exemple, TOTAL a doublé ses profits en 6 ans pour atteindre 12,6 milliards d’euros de bénéfices en 2006. Le dividende versé à chaque litre Total a doublé en 5 ans (1,87 euros par litre !). A la pompe, l’Etat ausssi se sucre avec la taxe sur les produits pétroliers et le consommateur trinque. Je souscris bien sûr à la demande de l’UFC.
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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 23:53
La ministre de l'économie du gouvernement a fait ce midi ce constat ahurissant : "Il va falloir nous habituer à un pétrole cher !"  Ben voyons...  Les répercussions des hausses successives du pétrole ces derniers mois, déjà programmées par les pétroliers mi-janvier, va une fois de plus mettre les automobilistes devant le fait accompli, et particulièrement celles et ceux qui en Ile-de-France, doivent prendre leur véhicule faute de transports en commun suffisants, modernes et agréables.
Mais il faut dénoncer avec force une politique qui privilégie encore toujours les profits et les investissements à courts termes, pour remplir les poches de quelques'uns. En effet, chacun sait que le pétrole va manquer dans une cinquantaine d'année. C'est demain ! Nous devons donc dès maintenant développer les investissements pour d'autres modes d'énergie et d'autres moyens de transports. Les projets existent, par exemple notre métro Orbival.
Mais d'autres solutions peuvent être développées, comme l'essor des véhicules électriques. La ville en compte une cinquantaine, et chacun se satisfait de ces investissement fait par notre ville, contre la pollution de l'air et le bruit. A l'instar de ce que nous (et d'autres villes) avons fait, il y a donc lieu de travailler à développer ces solutions alternatives au pétrole. Non, madame la ministre, il ne faut pas s'habituer à un pétrole cher : il faut inventer et développer d'autres solutions ! C'est un des enjeux majeurs des années à venir, pour laisser à nos enfants une ville et une planète en bon état. C'est un des points que je développerai pendant la campagne électorale, au chapitre du développement durable.

A signaler des infos à l'agence de l'énergie Vitry / Val-de-Marne, ouverte désormais dans notre ville, grâce notamment au Conseil général.
Maison des projets (2e étage), 128 av. Paul-Vaillant-Couturier
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