Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 00:00

 

La crise du logement est une réalité quotidienne pour bon nombre de foyers, qui frappe de plein fouet les plus modestes d’entre eux. C’est pour cela que nous sommes attachés de longue date à maintenir un effort très soutenu en matière de construction de logements de qualité, diversifiés, respectant l’identité de la ville et de ses quartiers et les besoins de la population. En 5 ans, plus de 4 000 logements ont été livrés, et d’ici 2017, 4 500 autres le seront, avec au minimum 40% de logements sociaux.

Notre ville se développe, se renouvelle, accueille de nouveaux habitants et reste très attachée à ce que chaque Vitriote et chaque Vitriot puisse continuer à vivre et à travailler dans sa ville. Notre ambition, celle de poursuivre l’aménagement d’une ville pour tous, d’une ville accueillante et durable est mise œuvre sur l’ensemble du territoire communal.

C’est tout l’enjeu de la Charte promoteur que j’ai signé vendredi 15 novembre, qui pose les bases d’une relation partenariale, clarifie les attentes de la ville et engage tous les promoteurs à en respecter les principes.

Nous voulons que les Vitriots restent prioritaires dans l’accès aux nouveaux logements qui se construisent sur leur commune, et soient protégés au mieux du risque d’augmentation des coûts immobiliers que le dynamisme de la ville peut engendrer, comme cela peut être le cas dans d’autres communes.

 

C’est pourquoi la ville veille à ce que les promoteurs immobiliers qui construisent ou construiront demain sur la commune, s’engagent sur le respect d’un dispositif de limitation des prix des logements. Un coût moyen de 4 300 euros /m² et un coût maximum de 4800 euros par m² parking inclus, leur est imposé ainsi qu’une démarche de commercialisation locale. Cette charte les engage aussi dans le choix des matériaux, de développement durable, permettant de limiter les charges.

A Vitry nous construisons beaucoup et nous construisons bien. Car nous agissons dans une logique partenariale tout en restant ferme sur nos ambitions et nos exigences, à savoir poursuivre le développement d’une ville durable, d’une ville pour tous, qui donne la priorité à ses habitants.

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 00:00

 

Historiquement, la trêve hivernale des expulsions locatives a été obtenue après l’hiver 54 par l’Abbé Pierre. Grâce à un amendement des sénateurs communistes, cette trêve sera prolongée cette année de 15 jours, jusqu’au 31 mars (elle va du 1er novembre jusqu’au 31 mars). C’est une avancée mais il faut obtenir l’interdiction totale des expulsions des logements.  

 

Selon la fondation Abbé Pierre, près de 40 000 ménages se retrouvent à la rue chaque année. D’autres associations liées au logement s’inquiètent du projet du gel, en 2014, de l’Aide Personnalisée au Logement (APL).

 

Pourtant, l’accès au logement est un droit essentiel. C’est un droit reconnu et inscrit dans la Constitution. Jeter des familles à la rue à cause d’un accident de parcours, d’une difficulté à assumer l’effort financier qu’est le loyer, de la précarité qui gagne hélas, du terrain ou à cause du prétexte de l’austérité envahissante, tout cela n’est pas acceptable. Dans de nombreux foyers, après avoir payé le loyer, il ne reste que 100 € pour vivre tout un mois…Alors, si l’accès au logement est un droit, il n’y pas de droit à expulser ! C’est illogique et injuste.

Il faut aller plus loin qu’une trêve allant de novembre à mars. Une solution de relogement est à trouver dans tous les cas.

 

Dans de nombreuses villes, souvent communistes, comme à Vitry, des arrêtés municipaux sont pris pour lutter contre ces expulsions humiliantes au regard de la dignité et des droits de l’homme. Il s’agit de faire disparaître ces expulsions ! Il y va de notre conception de la solidarité, de la fraternité et de la cohésion sociale. En effet, permettre le maintien dans le logement est la première des choses à réaliser pour favoriser l’accès au logement. Il en va de même pour les coupures d’énergie. Un décret a été adopté début 2013 pour préserver tous les habitants de ces coupures, alors qu’auparavant, seuls les bénéficiaires des Tarifs dits de première nécessité pouvaient y prétendre (cependant, subsiste encore une menace de limitation de puissance, qui peut s’apparenter à une coupure puisque les plombs sautent, sur laquelle nous reviendrons). Des mesures vont donc dans le bon sens mais pour l’instant, elles ne permettent aux habitants que de temporiser.

 

Ce qui est nécessaire, c’est bien que le logement échappe définitivement à la spéculation et au jeu de hasard qu’est la finance libérale. Le logement ne doit plus être un bien marchand. L’Etat se doit de l’encadrer, lui qui a la responsabilité de garantir à tous un logement…

Partager cet article
Repost0
4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 13:56

Dans une quinzaine de jours, les expulsions locatives pourraient reprendre. Mais sans relogement prévu, elles sont inenvisageables et inadmissibles. Le droit au logement est pourtant un droit fondamental. A Vitry, comme dans de nombreuses autres villes à direction communiste, républicaine et citoyenne, des vœux au Conseil municipal ont été présentés et un arrêté, cette année encore, a été pris pour lutter contre cette pratique injuste et méprisante à l’égard de toute dignité humaine.

 

Le but de prendre de tels arrêtés – considérés comme illégaux par les Préfectures – est non seulement de mettre fin à ce mépris mais aussi d’obtenir de l’Etat une modification de la loi qui interdise de telles expulsions. Car le droit au logement n’est pas assuré aujourd’hui en France, ignorant la situation de grande précarité de nombreux foyers ainsi que le contenu de plusieurs textes de références (comme la Déclaration des droits de l’homme et récente loi DALO, entre autres).

 

L’aide au logement social diminue et l’offre en logements sociaux tend aussi à diminuer, du fait, par exemple, de la mise en vente de lots importants de ces logements par certains bailleurs. Les discours de solidarité émanant du gouvernement ne sont pas sincères puisque démanteler ainsi le logement social, c’est mettre en concurrence déloyale ceux qui son solvables et ceux qui ne le sont pas. L’Etat, par ce choix d’aider plutôt l’accession à la propriété, n’assure aucune solidarité nationale. Il bafoue aussi sa fonction d’être le garant du droit au logement en continuant à pratiquer ces expulsions locatives.

 

Le mardi 15 mars prochain à 11h, salle du Conseil municipal à la mairie de Villejuif, soyons nombreux à nous mobiliser contre ces expulsions et pour le droit opposable au logement prévu par la loi DALO.  Des élus et des maires répondront à la presse et signeront collectivement des arrêtés anti-expulsions.

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 15:33

Prélever aux organismes HLM 340 millions d’euros par an pour financer en place de l’Etat est inacceptable !

 

C’est un projet insoutenable et inéquitable que veut mettre en place le gouvernement. Ce prélèvement revient à taxer les loyers HLM de 2 à 2, 5 % par an. Le tour de passe-passe est d’une perversité rare : l’Etat n’apporte plus son aide en matière de logement social et fait payer ce coût aux locataires et aux bailleurs sociaux. La logique est inversée. Mais, sous prétexte d’économies, le message est clair : « Locataires : soutenez-vous les uns les autres ! » On avait déjà entendu, il y a quelques mois, pareille manifestation d’immoralité avec le financement du coût de leur maladie par les malades eux-mêmes. Devant de tels projets, la notion de solidarité nationale se vide de sens et la république avec.

 

De quelle morale se réclame-t-on lorsque l’on impose aux seuls locataires de financer le logement social alors que tous les Français financent le bouclier fiscal ? Il ne s’agit pas, pour le gouvernement, de taxer les riches ou les transactions financières, mais de faire encore un peu plus les poches des plus modestes.

 

En Ile-de-France, 400 000 personnes sont en demande de logement. 55 000 dans le Val-de-Marne,  4 600 à Vitry. Les aides à la pierre de l’Etat s’élevaient en 2008 à 800 millions d’euros. En 2013, elles ne seront plus que de 60 millions. Cela signifie que la construction de logements sociaux neufs sera menacée. Plusieurs dizaines pourraient l’être aussi à Vitry. Si le Sénat a rejeté ce projet de « contribution », l’Assemblée nationale a estimé que, selon leur « potentiel », les organismes HLM pourraient se soumettre à ce prélèvement. Les trois-quarts de ceux-là seraient concernés. Toutes les fédérations, les organismes et de nombreux élus du Val-de-Marne et de la région ont dénoncé ce projet.

 

A Vitry, au dernier conseil municipal, un vœu, voté à l’unanimité et allant dans ce sens a été adressé au Premier ministre. C’est par l’action et la mobilisation que les locataires et le logement social pourront être préservés.

 

Lire le voeu voté à l'unanimité au Conseil municipal du 17 novembre 2010 :

 

DL10639 Voeu sur Logement

Partager cet article
Repost0
9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 13:59
vue-coteau.jpg
A Vitry, comme ailleurs, le logement social est bon élève en matière d’économie d’énergie et de développement durable : il consomme 30% d’énergie en moins, moyenne, par rapport au parc locatif privé résidentiel. L’Etat, qui a la responsabilité du logement social et du déclenchement de ses financements pour le neuf et le réhabilité, n’a pourtant rien prévu dans son Grand emprunt à cet effet. Or, tout le secteur du logement social représente des emplois durables, des réponses concrètes pour économiser les énergies, réduire la facture des charges locatives pour les locataires.

A Vitry, le raccordement au chauffage urbain, la mise en place de la collecte pneumatique des déchets ménagers, les travaux d’isolation, l’application des normes haute qualité environnementale dans toutes les nouvelles constructions d’équipements ou de logements sociaux contribuent sérieusement au Grenelle de l’environnement. 

Deux éco-quartiers sont  d’ailleurs soutenus par l’Etat dans le cadre de l’OIN, au Moulin-Vert et sur la RD5 sud. Il faut souligner d’ailleurs que les travaux de performance énergétique font appel à des filières innovantes mais celles-ci ne seront pas soutenues par le Grand emprunt. C’est un non-sens pour le nécessaire développement de la filière voltaïque par exemple qui est un soutien du secteur du bâtiment et le maintient d’activités non délocalisables.

Oui, tout le secteur du logement social en France participe à la réduction des gaz à effet de serre et le Président Sarkozy aurait du entendre les co-présidents de la commission, MM Rocard et Juppé qui préconisaient un fonds de 2 milliards d’euros pour financer des prêts à taux zéro destinés à la réhabilitation thermique de 700 000 logements sociaux. Alors que les bailleurs sociaux prennent leur responsabilité dans un contexte difficile pour tous les financements, l’Etat, sur ce sujet comme bien d’autres, se défile.
Partager cet article
Repost0
18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 10:07

La date du 15 mars marque la fin de la trëve hivernale concernant le logement. L'hiver passé, les expulsions redeviennent possibles. Elles peuvent cette année encore, toucher un nombre croissant de locataires en titre. Avec un loyer et des charges en augmentation et des revenus en baisse ou en tout cas en stagnation depuis longtemps, des locataires sont fragilisés. L'accès au logement reste pour beaucoup problématique et le maintien durable dans un logement devient plus incertain pour d'autres.

La part du logement dans le budget des ménages prend une place si importante que les autres postes (alimentation, loisirs, transports…) sont réduits. Toutes les associations se préoccupant des questions de logement constatent et dénoncent cette dangereuse évolution.

Trop souvent, le coût du logement devient insupportable. C’est alors que l’habitat précaire menace ceux-là même qui pensaient bénéficier d’un logement dit durable.


Lorsque Christine Boutin affirme dans le Parisien du 12 mars que « désormais, il n’y aura plus de personnes mises à la rue, plus d’expulsions sans solution de remplacement. Un préfet ne mettra plus à exécution un jugement d’expulsion sans proposer un relogement ou un hébergement », et lorsque qu’on lit la loi qui porte son nom, indiquant bien que les délais que le juge peut accorder au locataire passent de 3 ans à une seule année, quel discours prendre sérieusement en compte ? Quelle Boutin croire ? Celle de la loi édictée ou celle des mots frappés du sceau de l’hypocrisie ?

Que penser de la baisse de 7 % du budget de son ministère ? De la destruction des appuis que représentaient le 1% et le livret A pour la construction de logements sociaux ?


Un peu plus de rigueur dans la conduite de ce dossier serait bienvenue pour apporter un peu plus de réponses respectueuses des personnes en difficulté et subissant tous les jours les conséquences d'une politique de régression sociale. Un peu plus de mesures concrètes aussi :

Notre pays doit se pourvoir d’un programme bien plus conséquent en matière de logement social . C’est évident. Les barrières de la discrimination financière pour accéder à un logement digne doivent être brisées et le marché immobilier n’a pas à imposer ses lois au logement social.

Il faut obtenir que les loyers soient acessibles, que les expulsions soient interdites pour tous les locataires de bonne foi et que le droit à un logement stable en soit un. 






Partager cet article
Repost0
27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 21:43

Aujourd'hui, mardi 27 janvier, les principales organisations de locataires et syndicales se sont retrouvées devant l'Assemblée nationale à l'occasion de l'examen du projet de loi Boutin sur le logement. Toutes, dans une lettre adressée aux députés, disent leur refus catégorique de cette loi.

Hier, la ministre, Christine Boutin, a soutenu que l'Etat ne se désengageait pas en matière de logement et a même exhorté le monde HLM et les promoteurs à " se mettre en ordre de marche pour utiliser les crédits qui sont à leur disposition dorénavant".

Trois rappels s'imposent devant ces propos :

1) le projet de loi de finances 2009 prévoit une baisse record de 6,9 % du budget logement. Et cette baisse va continuer en 2010 et 2011. Diminuer les crédits pour la construction de logements sociaux c'est, de la part de l'Etat, se désengager, un point c'est tout.

2) les autorisations d'engagements de construction pour le logement social (que seul l'Etat accorde ou non) chutent de 30 % !

3) Les crédits dont parle la ministre représentent une somme prélevée sur le fonds du 1 % logement. Donc, l'Etat retire bien plus qu'il ne donne. Et la ministre de jeter de la poudre aux yeux pour occulter la vérité sur la nature de la politique du gouvernement.

Toutes les couches sociales éprouvent des difficultés pour se loger ou pour régler leur loyer. 3,3 millions de personnes sont touchées par cette précarité. Et les moyens présentés s'avèrent tellement ridicules qu'ils ne contribueront qu'à une chose : l'aggravation de la situation. Avec en plus, un pouvoir d'achat en baisse.

Le principe de la mixité sociale est menacé par ce projet de loi. Ce qu'on risque de voir, ce sont des logements où seront regroupés sciemment les populations les plus défavorisées. C'est tout le contraire que nous voulons voir à Vitry : construire plus de logements sociaux pour répondre aux attentes et promouvoir une vraie mixité, y compris intergénérationnelle, permettant le lien social, grâce à des logements adaptés.

Cela nécessite des moyens, cela nécessite que l'Etat prenne ses responsabilités au lieu de se défausser dans une logique de réduction des interventions publiques.



Partager cet article
Repost0
9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 15:13

Du 3 au 5 décembre derniers, le Salon de l’Immobilier d’Entreprise (SIMI) a accueilli l’ensemble des décideurs et acteurs de l’immobilier d’entreprise. Les bureaux, les commerces, les infrastructures spécifiques, l’hôtellerie, l’offre foncière actuelle et à venir ainsi que toutes les solutions pour gérer et exploiter ces offres immobilières sont regroupées en un même lieu. Bien sûr, les villes, les collectivités locales et les groupements de communes participent à ce salon. 

Le 4 décembre, j’étais invité à une discussion ayant pour thème : « Fil rouge cœur d’Orsa ». Y figuraient Daniel Davisse, maire de Choisy-le-Roi, Jacques Touchefeu, directeur général de l’établissement public d’aménagement Orly-Rungis-Seine-Amont, des architectes-urbanistes et des promoteurs du Port à l’Anglais. J’ai présenté les atouts de notre ville, stratégique à plus d’un titre dans le développement à venir de l’Ile-de-France.

Jacques Touchefeu a évoqué les potentialités du périmètre à travers les différentes études lancées. La situation géographique, les pôles économiques que sont les biotechnologies avec la présence de Sanofi-Aventis, la production électrique avec EDF ainsi que les espaces disponibles ont été abordés : 

A Vitry, ce « cœur d’ORSA » correspond aux Ardoines, qui est un secteur d’aménagement prioritaire de l’Opération d’Intérêt National Orly-Rungis-Seine-Amont. Ce secteur est un des sites majeurs de développement économique de l’Ile-de-France. Des axes forts de transports sont en projet : un pôle multimodal, une station du métro Orbival, une ligne de transports en commun entre la Bibliothèque nationale à Paris et Choisy-le-Roi ainsi que la construction d’un pont au-dessus de la Seine : ces atouts seraient bien sûr accompagnés d’une valorisation du cadre de vie, avec des berges de Seines aménagées, des équipements publics, de service, des habitats séduisants…

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 10:24

Les propositions de lois que le gouvernement Sarkozy a osé avancer au sujet du logement social sont tout à fait scandaleuses et désastreuses. Le Sénat ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en rejetant massivement et quasi unanimement le texte sournois de Christine Boutin, ministre du logement et de la ville.

A la lecture du texte,

- on remarque que la loi SRU (relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains) y était menacée puisque l’accession populaire à la propriété devait être intégrée au taux obligatoire de 20 % de logements sociaux dans une commune. Traduction : les propriétaires sont comptés dans ces 20 %, au même titre que les locataires qui n’ont pas les moyens d’acheter. Pas très « relative à la solidarité » donc, cette modification.

- on découvre encore que l’Etat demandait aux organismes HLM de faire des efforts, sans qu’il en fasse lui-même, bien au contraire puisque, dans le projet de loi de finances 2009, il diminue le budget consacré au logement social de près de 7 %.

- on voit aussi précisé au détour d’un article que 850 millions d’euros auraient été prélevés par l’Etat au 1% logement et ce, pour endiguer la crise du logement.

- on relève encore que le plafonds de ressources pour accéder au logement social devait être abaissé de 10 %, ce qui aurait entraîné une proportion de ménages y ayant droit passant de 70 à 60 %. En plus de réduire le nombre d’accédants, cela aurait accru la ségrégation sociale.

Et ce texte a la vanité de s’intituler : « Projet de loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion » ? Les auteurs de ce titre pourront aller réviser le sens des mots. Voilà un texte de loi qui donne les indications pour que tout le contraire soit mis en œuvre. 

Aussi, la bataille sur le logement est primordiale. Dans nombre de ménages, le poste du budget consacré au logement s’avère le plus important. Et il ne faut pas être dupe. Ce ne sont pas les locataires qu’il était prévu d’aider à travers ce texte. Toutes ces mesures inacceptables sont écrites en direction des pauvres promoteurs désemparés, stupéfaits par la crise financière en général et du crédit en particulier, afin qu’ils soient moins durement touchés.


A Vitry, qui compte bientôt 81 000 habitants, on propose 40 % de logements sociaux. Mais il reste 4 600 demandeurs de logements sociaux par an, ce qui représente 5,6 % de la population. C’est donc que le taux de 20 % de logements sociaux à construire pour chaque commune de plus de 3 500 habitants est insuffisant. Il faut l’augmenter. Et préserver l’accès au logement social aux personnes les plus en difficulté. Il faut y veiller et agir en conséquence.

Partager cet article
Repost0
28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 09:49

 Le 28 juillet dernier, Christine Boutin, ministre du logement, a annoncé un projet de loi pernicieux et dangereux pour le logement social. En pleine crise du logement, il n’est nulle part question, dans ce texte, de solidarité renforcée, de protection supplémentaire pour les locataires ou même d’aides aux bailleurs sociaux. Tout au contraire, c’est la régression qui définit ce projet, avec l’endettement et la précarité pour objectifs ainsi que la remise en cause du droit au maintien de certains locataires.

 

Auparavant, un locataire restait dans son appartement, même si ses ressources, au cours de années, dépassaient les plafonds. Il payait alors un supplément de loyer. Selon ce projet (qui n’est pas encore voté), le locataire ayant des revenus deux fois plus élevés que les plafonds fixés, verrait son bail devenir un contrat de trois ans au terme duquel il serait prié d’aller se loger ailleurs.

Pour ceux dont les revenus dépasseraient de 20 % ces plafonds, un surloyer serait appliqué. Une telle majoration aurait pour conséquence de voir nombre d’entre eux abandonner leur logement. Ces mesures brutales, inutilement restrictives vont contre toute idée de mixité sociale.

Pour les locataires les plus en difficulté, ceux menacés par une expulsion, la durée de la suspension du jugement (période pendant laquelle ils peuvent demeurer chez eux) passe de trois à un an. Un point de plus pour la précarité.

 De plus, le quota des 20% de logements sociaux dans chaque commune de plus de 3 500 habitants, prévu par la loi SRU,  inclurait désormais l’accession sociale à la propriété et les fameuses maisons à 15 euros par jour (« pour ne pas dire 450 par mois, pour ne pas dire 100 à 120 000 euros (uniquement pour le bâti). Et pour ne pas dire une quarantaine d’années d’endettement ». Libération du 29 juillet 2008. Le risque est aussi de tout perdre en cas de non-paiement, pourrait-on ajouter). Cette modification de la loi SRU (relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains) permettrait à certaines communes de contourner tranquillement la loi. L’obligation de construire des logements sociaux se dissoudrait dans ces arrangements, dans cette variété plus nombreuse de logements comprise dans les 20 %. Du coup, les villes qui construisent peu ne seraient plus sanctionnées. Et les habitants les moins aisés, les moins aidés.

 

Qu’en sera-t-il de la loi DALO (Droit Au Logement Opposable de 2007), qui place l’Etat au rang de « garant du droit au logement » ?

 

A Vitry, comme en France, le logement est une préoccupation majeure. Actuellement, 4 600 demandeurs pour un logement social. Des réponses peuvent être apportées, localement. Au fil des constructions à venir par exemple, et jusqu’en 2010,  près de 2 000 logements sociaux et autant d’autres seront construits. Avec toujours ce souci de préserver l’équilibre des 40 % de logements sociaux et 60 % d’autres dans la ville. Mais c’est aussi à l’Etat de remplir ses missions en s’impliquant notamment dans le financement des projets, comme celui porté par l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). C’est par l’action qu’il conviendra de les lui rappeler, par l’action aussi qu’il sera possible d’enrayer l’augmentation du coût des loyers due à l’augmentation des coûts de construction et parallèlement, à une stagnation des subventions ANRU .

 

C’est aussi par la création d’un véritable service public du logement qu’un droit au logement pour tous pourra être assuré.

Partager cet article
Repost0